Créée en 1977 par Bob Salmon dans le but de renouer avec l’esprit aventureux des premières transatlantiques, et organisée chaque année impaire depuis, la course, la 24ème édition de l’épreuve qui s’élancera le 26 septembre 2023 réunira 90 marins parmi lesquels de futurs grands noms de la voile et d’autres venus réaliser un rêve de mer, de liberté.
Et pour cause, disputée en solitaire et sans assistance à bord de voiliers de 6.50 mètres, l’épreuve est une véritable école de la course au large, où le skipper doit être polyvalent et autonome pour faire avancer son bateau malgré l’exigence de l’exercice.
Car oui, une traversée de l’Atlantique, sans routage météo par satellite ni aucun contact avec la terre qui plus est, n’a rien d’anodin.
«En dehors des tours du monde, je ne connais pas une course aussi extraordinaire. Il y a autant de vainqueurs possibles que de concurrents au départ», résume d’ailleurs Jean-Luc Van Den Heede, qui compte aujourd’hui plus d’une douzaine de circumnavigations à son actif.
Comme traditionnellement, la traversée s’effectuera en deux étapes, au départ de la ville des Sables d’Olonne, avec une escale à Santa Cruz de La Palma aux Canaries, puis une arrivée à Saint‑François en Guadeloupe.
Les 84 Ministes s’élanceront sur un parcours de 4 050 milles (7 500 kilomètres) ralliant Les Sables d’Olonne et Saint-François en Guadeloupe, avec une escale à Santa Cruz de La Palma, l’île la plus à l’ouest de l’archipel des Canaries. Un tracé original, entre tactique et stratégie, truffé de pièges à déjouer.
Dans le détail, la première partie, longue de 1 350 milles et d’une durée de sept jours environ, mettra d’office les marins dans le bain. Et pour cause, le segment entre le départ et le Portugal peut se révéler assez tonique du fait des vents contraires et des possibilités de coups de vent.
La traversée du golfe de Gascogne est rarement anodine et le passage du cap Finisterre souvent fidèle à sa réputation.
La seconde, avec ses 2 700 milles que les premiers devraient mettre environ deux semaines à parcourir, se jouera majoritairement dans les alizés jusqu’à la ligne d’arrivée.
Deux options risquent néanmoins de se dessiner avec d’un côté la route orthodromique dite nord, et de l’autre un décalage sud avec la recherche de plus de pression. Sur cette portion, celle de la traversée de l’Atlantique à proprement parler, les marins devront être attentifs, multiplier les manœuvres et les empannages, mais aussi jouer avec les grains et les bascules entre l’alizé nocturne et diurne.